A l’ombre de la haine
Partis. Les voila partis
Le sourire au cœur, la joie aux visages
Vers un nouveau rivage
Celui-ci leur est trop petit
Que vont nos vies devenir?
Nos mères, nos pères, nos frères
Portés par le courant de la mer
Au gré de cet incertain avenir
Oh mère Afrique
Conduit à bon port tes fils
Où leurs ancêtres eurent leur supplice
Pour avoir manqué un peu de fric
Cieux ! Que sont tes enfants devenus?
Hommes racistes et sévères
Cœurs de verre et de pierre
Est-ce cela par toi voulu?
Guigner les cœurs interdit sans se voiler
Et après, toujours, ils sourient
Leur péché conscient et inconscient sera puni
Le nôtre fut seulement d’aimer
Terre infâme et impure et ignoble
Homme de glace et de marbre
Sûr qu’ils finiront tous en cendre
C’est le prix de leur palabre
Ils ont mutilé LUMUMBA et critiqué CESAIRE
Les yeux souriants jusqu’aux oreilles
Mais leur mort sera pareille
Après tout, ils sont éphémères.